Une œuvre en mouvement pour une esthétique sociale
Clara Sandrini  1  
1 : ENSA de Toulouse, chercheure au LRA
ENSA de Toulouse, chercheure au LRA

La notion de projet urbain a été largement explorée par la recherche en architecture pour en décomposer les processus et méthodes . La définition donnée par Jean-Pierre Boutinet le renvoie à un projet d'activités qui réunit plusieurs collectifs d'acteurs à plusieurs échelles de décision, de conception et de construction. Elle ancre ainsi le projet urbain dans un territoire physique, politique, économique et social qui associe l'ensemble des acteurs de la fabrication de l'espace.

Cette définition amène à distinguer l'œuvre architecturale, proche de l'œuvre d'art, de l'œuvre urbaine qui ne peut être conçue comme telle , à moins d'entrer dans le mouvement des interactions sociales pour mettre en place un dialogue entre les collectifs d'acteurs, notamment les usagers-habitants. Ce mouvement suppose une coordination des acteurs et des échelles de projets : il répond aux exigences contemporaines de la fabrication de la ville contemporaine, soutenable et environnementale.

Les études réalisées en Europe montrent plusieurs agencements des collectifs architecturaux, politiques et sociaux. La comparaison des dynamiques de projet sur les territoires de Toulouse et Sofia témoigne d'écarts dans l'appropriation et l'occupation des espaces urbains : une participation habitante a priori et inachevée de la conception à l'Ouest, a postériori de la construction à l'Est.

Les expérimentations menées sur le territoire régional et communal de Toulouse visent alors à développer l'implication des usagers-habitants pour délimiter progressivement une image urbaine partagée à plusieurs échelles. Elles mettent en scène une esthétique relationnelle qui participe d'une médiation architecturale et associe l'ENSA et le LRA de Toulouse aux réflexions sur la métropolisation.



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